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Des fruits et légumes frais pour l’aide alimentaire : les chantiers d’insertion de l’A.N.D.E.S. sur les marchés de gros.




POURQUOI UNE IMPLANTATION SUR LES M.I.N. ?


Tous les jours, des palettes entières de fruits et légumes sont jetées sur les marchés de gros : invendus, maturité trop avancée, aspect…

En 2008, faisant suite à une étude initiée par la D.G.C.S. (Direction Générale de la Cohésion Sociale), l’A.N.D.E.S. pose un diagnostic sur ce gâchis à l’échelle du M.I.N. de Rungis, et se voit missionnée pour y créer un chantier d’insertion et redistribuer à bas coût les fruits et légumes valorisés à l’ensemble des structures d’aide alimentaire d’Ile de France.
Forte de cette expérience réussie, l’A.N.D.E.S. ouvrira les années suivantes 3 autres chantiers d’insertion sur les marchés de Perpignan, Marseille et Lille.

Les objectifs de ces chantiers consistent à:


LUTTER CONTRE LE GASPILLAGE en valorisant les produits destinés à être jetés mais encore consommables

INCITER LES POPULATIONS LES PLUS FRAGILES A CONSOMMER DES FRUITS ET LÉGUMES FRAIS

En 2005, l’étude ABENA (étude des comportements alimentaires des personnes recourant à l'aide alimentaire en France) montrait que seulement 1,2% des publics bénéficiaires de l’aide alimentaire consommaient les 5 fruits et légumes recommandés par le P.N.N.S (Programme National Nutrition Santé).

L’A.N.D.E.S. milite depuis son origine pour l’accessibilité à une alimentation diversifiée et de qualité en libre choix, porteuse de dignité, de convivialité et de plaisir.

Les épiceries solidaires assurent au quotidien le lien avec le public et lui proposent un accès et un service de qualité, en promouvant l’accès aux 7 grandes catégories alimentaires dont les fruits et légumes.

METTRE À DISPOSITION DES FRUITS ET LÉGUMES

Pour inciter à la consommation de fruits et légumes, leur mise à disposition requiert un savoir-faire et une alchimie particulière, dont les maîtres-mots sont l’envie et la convivialité. C’est précisément là que l’épicerie solidaire prend tout son sens, en créant les conditions et la dynamique nécessaires :

Donner envie à travers une présentation relevant quasiment du sens artistique : l’étal attire de suite l’attention, parce que les couleurs et le décor nous sautent aux yeux. Les fruits et légumes sont considérés comme des achats impulsifs : des études démontrent que 57% des achats de fruits et légumes ne sont pas planifiés.
 
Créer de la convivialité autour de la confection d’un plat, grâce à la mise en place d’ateliers de cuisine type «Compagnie des Gourmands » (atelier culinaire parents/enfants) ou tout autre support basé sur l'idée de "faire ensemble" et aidant à l’appropriation des fruits et légumes.


LES CHANTIERS D’INSERTION DE L’A.N.D.E.S., UN TREMPLIN VERS L’EMPLOI:


La vocation des chantiers d’insertion est avant tout une mission d’utilité sociale : accompagner des personnes éloignées de l’emploi vers le retour à une activité professionnelle. Des équipes de permanents mobilisés et engagés autour des personnes accueillies sont présentes sur les différents sites.
Les chantiers d’insertion sont un outil professionnel performant en recréant les conditions d’un emploi de droit commun. Ils constituent ainsi une excellente passerelle de retour vers l’emploi classique.

En 2011, les chantiers d’insertion de l’A.N.D.E.S. ont accompagné 85 personnes vers l’emploi, avec près de 70% de sorties dynamiques (embauche en CDI, CDD ou dans une autre structure d’insertion par l’activité économique, formation qualifiante).

Derrière ces chiffres, des hommes et des femmes, fiers d’avoir participé à une expérience exigeante et enrichissante, ont retrouvé confiance et ont quitté l’A.N.D.E.S., remobilisés sur leur parcours professionnel.


QUESTIONS / RÉPONSES

1- A quel prix doivent être rétrocédés les fruits et légumes dans les épiceries solidaires ?

Conformément à la convention de partenariat liant les structures d’aide alimentaire et les chantiers d’insertion, conformément à la charte de l’A.N.D.E.S., la participation des bénéficiaires ne peut excéder 30% de la valeur marchande des produits dans les commerces de détail.
Le cadre étant celui de l’aide alimentaire, cette règle s’applique sur les fruits et légumes, au même titre que l’ensemble des approvisionnements de l’épicerie.



2- Comment définir le prix de marché, notamment sur des produits de saison d'origine et de qualité différente ?

Le prix de la fraise espagnole en pleine saison n’est pas le même que celui de la Gariguette.
L’A.N.D.E.S. ne fournit pas de document-type sur la valeur des produits livrés, dans la mesure où le prix de vente dépend beaucoup des saisons, des marchés, des lieux géographiques… et évolue au jour le jour…
Comme pour les autres produits, l’épicerie n’a pas d’autre solution que d’opérer des relevés de prix réguliers dans les commerces de proximité, de manière à rester cohérente avec son environnement.

3- Comment l’A.N.D.E.S. fixe-t-elle le prix de rétrocession des fruits et légumes ?

Consciente des difficultés d’approvisionnement des épiceries solidaires, l’A.N.D.E.S. fait le maximum pour que les fruits et légumes soient livrés à bas prix.
Toutefois, la mise à disposition de ces fruits et légumes représente un coût important pour les raisons suivantes :
 
L’infrastructure et la logistique nécessaires à la récupération et au stockage des produits dans de bonnes conditions (chaîne du froid, ...),
 → La livraison jusqu’aux épiceries solidaires,
 
Les achats complémentaires opérés pour garantir un bon de commande comportant 10-12 légumes et 8-10 fruits différents, dont la liste est renouvelée chaque mois au gré des saisons.

Grâce à un prix standard et fixe (0,30 €/kg pour les fruits et légumes issus du tri, 0,70 €/kg pour ceux issus de l'achat), les structures sont assurées de bénéficier tout au long de l’année :
 → D'une livraison à domicile,
 
D’une diversité importante de produits à prix constant et faible, indépendamment de la valeur d'achat sur les marchés.
Ce prix bas permet aux épiceries et aux structures d'aide alimentaire partenaires de bénéficier d'un approvisionnement régulier, en quantité, de produits frais et de qualité.



4- Au sein de l’épicerie, les fruits et légumes ne se vendent pas, quelles sont les questions à se poser :

L’étal est-il mis en avant, à l’entrée de l’épicerie ?
  Est-il joli, attrayant ?
  Les produits sont-ils proposés en quantité et diversité suffisantes pour donner envie ?
 

L’épicerie a-t-elle mis en place des animations régulières autour des fruits et légumes ?
  Ateliers cuisine ? Dégustation de produits à l’occasion de l’ouverture ?
  Mise à disposition de recettes ?...

Les fruits et légumes peuvent-ils à l’occasion être donnés en plus du panier, en cas de stocks importants ?


Sont-ils bien rétrocédés à un prix abordable, autour de 20% du prix de marché ?


L’animateur/trice de l’A.N.D.E.S. est à vos côtés pour vous appuyer, n’hésitez pas à le(la) solliciter.