Dans un contexte d’incertitude sur la continuité du Programme Européen d’Aide aux plus Démunis (PEAD), il nous faut questionner et réinventer perpétuellement des modèles économiques et sociaux capables de garantir la pérennité et la cohésion de notre réseau et de renforcer l’impact de notre action.


La charte des épiceries sociales et solidaires adhérentes au réseau a fait peau neuve. Cette mise à jour ne constitue pas un changement profond par rapport à l'ancienne version, elle apporte des précisions sur la diversité des produits proposés mais aussi sur la mission des épiceries et sur la notion d’égalité des usagers. Ces modifications ont pour but de renforcer la cohésion du réseau autour de valeurs communes : le choix, le respect de la dignité et de l'autonomie des personnes, et une aide alimentaire de qualité, susceptible de contribuer à l'insertion sociale des personnes en situation de précarité financière.
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Pour renforcer l’évaluation d’impact des financements publics, l’aide alimentaire se doit de répondre à des exigences de reporting. Ainsi, le décret d’application de la loi de juillet 2010, paru le 19 janvier 2012, fixe les modalités d’habilitation des structures d’aide alimentaire et leurs obligations en matière de remontée d’information auprès des pouvoirs publics. Le travail de terrain réalisé depuis 3 ans avec la mise en place et la formation des épiceries au logiciel Escarcelle permet d’accueillir ce décret sereinement.

De nouveaux projets se profilent à l’horizon : nous avons remporté fin décembre 2011 l’appel à projet du Fond Français pour l’Alimentation. Grâce à ce financement, une étude action sur 3 ans en partenariat avec des universitaires et des centres de recherches a démarré en janvier sur la mesure de notre impact en terme de modifications des comportements alimentaires. Nous développons un programme innovant liant agriculture de proximité et aide alimentaire en Poitou-Charentes et en Aquitaine, notre ferme « La Grande Maison » va pouvoir nous livrer ses premières productions maraîchères : plus que jamais, l’A.N.D.E.S. croit à la pertinence des alliances entre le monde agricole et les structures d’aide alimentaire.

En parallèle, de nouveaux partenaires privés, les Fondations Cultura, Monoprix, Brageac, SEB, RTE, Véolia, Lemarchand, les entreprises Danone France, Yoplait, Boeringher Ingelheim sont venus nous rejoindre. Et du coté public, nous renforçons les actions de prévention autour de l’alimentation et de la santé avec le soutien des DRAAF et des ARS.

Tous ces projets sont autant de signes que la spécificité des épiceries solidaires est de plus en plus reconnue : l’aide alimentaire n’est pas une fin en soi, mais le véhicule pour rebondir, le catalyseur pour un nouveau départ, comme nos chantiers d’insertion sont des tremplins pour un retour à l’emploi durable.